Notre-Dame du Bon Secours
(Marché au Charbon, 91 – 1000 Bruxelles)
A cet emplacement se trouvait une petite chapelle mentionnée déjà au 12ième siècle. A la chapelle succède, au 13ième siècle, une première église qui est dédiée à Saint-Jacques le Majeur: les pélerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle la visitent en effet lors de leur passage à Bruxelles.
En 1625, un maître-cordonnier nommé Jacques Meeus, prévôt de la confrérie Saint-Jacques, y découvre une statue de la Vierge Marie, qui devient rapidement objet de vénération. On lui attribue un pouvoir miraculeux. Elle reçoit le nom de Notre-Dame de Bon Secours. L’affluence des fidèles entraîne la construction d’un nouvel oratoire en style baroque de 1664 à 1694 sous la direction de l’ébéniste et architecte Jean Cortvrindt. Une année plus tard l’église fut sérieusement endommagée par le bombardement de Bruxelles par les Français, mais en 1699 elle était déjà réparée. L’église subit encore de nombreuses restaurations.
L’église est vraiment originale en ce qu’elle ne suit pas les canons architecturaux du 17ième siècle. Au lieux de la croix latine traditionnelle, son architecture est basée sur le cercle, s’inspirant des églises italiennes contemporaines. Le choeur forme un hexagone délimité par quatre pilastres et deux piliers. Les ornements sont riches et d’un goût parfait. Au-dessus du maître-autel en marbre blanc se trouve, dans une niche, la statue en bois de Notre-Dame du Bon Secours, elle daterait du 14ième siècle. Les autels latéraux sont dédiés à Saint-Joseph et Saint-Jacques le Majeur.
Les confessionnaux ont été refaits en 1858. Chacun est surmonté d’un médaillon représentant un personnage biblique ayant exprimé son repentir pour une faute commise: David, Pierre, Marie-Madeleine et Marie l’Egyptienne.